Murat–Bredons–Manhaval–Conques
avec 2 variantes: l’une par Montsalvy, l’autre par Entraygues
La chapelle de Manhaval
L’origine du chemin clunisien
Le projet d’ouverture du chemin clunisien a été conçu dans les années 1990 par l’Association des Chemins de l’Europe, mais il a mis longtemps à voir le jour, avec le concours de nombreux acteurs, si bien que son origine reste souvent ignoré.
Tout a commencé en 1993 lorsque, avec l’appui des maires de l’époque (L.Galtier à Pierrefort, le Dr Chevenet à Mur de Barrez), notre association a procédé à une étude préalable sur les anciens chemins du bassin de la Truyère. C’est ainsi qu’a été identifié, parmi d’autres, le chemin dit «clunisien» qui passait par les crêtes du Cantal et reliait l’abbaye de Bredons au prieuré de Manhaval, une de ses dépendances en Aveyron. Parallèlement, notre association a adhéré à la Fédération Européenne des Sites Clunisiens, à des fins de médiatisation, et elle a aussi fait adhérer la commune d’Albepierre-Bredons, après avoir fait valider l’appartenance clunisienne du site de Bredons par le Comité scientifique de cette fédération.
En 1999 Mme Marie-Simone Chanson, maire de Dienne, qui s’occupait du patrimoine à la Communauté de Communes de Murat, a relancé le projet en suscitant la création d’une commission ad hoc en vue de l’ouverture du chemin. Cette commission réunit au départ des herbergeurs, des représentants des communautés de communes concernées : Murat, Cère-Goul et Mur de Barrez, et l’Association des Chemins de l’Europe, qui est à l’origine du projet.
Le 18 octobre 2000 une réunion des élus du Cantal et de l’Aveyron à Pierrefort demande à notre association de confier à un bureau d’études spécialisé l’étude des chemins historiques que nous cherchons à réouvrir. «Rural Conseil», dirigé par Sylvie Barcelo est retenu. Les bailleurs de fonds sont : la FNADT-Vallée du Lot (50%), les Départements du Cantal et de l’Aveyron (25 % chacun), la Fondation Gaz de France (12.5% partagés avec les Chemins de l’Europe). Le projet est labellisé par l’Entente Interdépartementale “Vallée du Lot”. Le travail est suivi par un comité de pilotage qui se réunit régulièrement entre 2004 et 2005. L’«Etude de faisabilité du projet de randonnées pédestres sur les anciens chemins du bassin versant de la Truyère» est publiée en janvier 2006. Elle est complémentée en 2007 par une enquête de marketing démontrant l’intérêt commercial à ouvrir des chemins à thème culturel. Trois chemins prioritaires sont sélectionnés : le chemin clunisien, le chemin de Saint-Gilles et la Voie Antique (qui deviendra le chemin de Saint Robert).
En 2008 l’ADIMAC-Massif Central demande des devis détaillés sur ces itinéraires culturels en vue de leur financement interrégional. La FNADT (Entente Vallée du Lot) finance le premier stade du projet à 70% de 9561€ (soit 6693€), le complément étant apporté par l’Association, qui fait appel aux collectivités concernées et à des donateurs. Le travail est sous-traité à la FFRP-15, qui, en liaison avec le CDRP-12, s’occupe de:
– la reconnaissance des itinéraires
– l’examen des cadastres et des droits de passage
– l’établissement de devis estimatifs des travaux et du balisage
– le montage institutionnel
L’étude sur le chemin clunisien est publiée en 2010.
Le deuxième stade du projet comporte l’exécution des travaux. Dès 2003 on envisage de prolonger l’itinéraire clunisien vers Conques et de créer un syndicat mixte regroupant les communautés de communes concernées : c’était le thème d’une réunion qui s’est tenue à l’Auberge des Montagnes en mai de cette année-là, à laquelle a participé, entre autres, le maire d’Albepierre-Bredons Yvon Alain. En fin de compte c’est une association de 1901 – ICARE (Itinéraire Clunisien Auvergne Rouergue) – qui est créée en juillet 2011 pour la réalisation du projet d’ouverture. L’homologation de l’itinéraire en GR 465 est accordée en mai 2014, et le «Chemin Clunisien» est inauguré en juillet 2017. Le topoguide du GR465: Des Monts du Cantal à la Vallée du Lot – de Murat à Conques a été publié en mars 2017 par la Fédération Française de la Randonnée Pédestre. ICARE a publié le livre de Joseph Chayrigues: Sur les pas des Moines de l’an 1000 en avril 2020.
L’association des Chemins de l’Europe se réjouit de l’aboutissement de ce projet de longue haleine qui a réuni des bénévoles, des associations, des élus, des mécènes, et les FFRP des deux départements traversés par le chemin. Datant d’il y a plus de 25 ans, l’origine du projet est parfois méconnu: nous sommes fiers de notre rôle d’initiateur et de notre contribution tant stratégique que financière à l’ouverture de ce grand chemin historique.
Description de l’itinéraire (en anglais)
Diaporama 2013